Si Paksé n’est pas une ville d’un grand intérêt, c’est le point de départ de belles destinations et elle permettra entre autre aux gars de tester des coiffeurs locaux en expérimentant les coupes Laos assez courtes ou de diner dans une trattoria excellente tenue par un italien de Viareggio et de parler italien!
Nous passons une journée dans la cité royale de champasak qui abrite l’ancien sanctuaire khmer du vat Phu, classé au patrimoine de l’UNESCO. Edifié sur les contre forts du Phu Pasak, appelé familièrement le Mont Pénis (on vous laisse deviner pourquoi !), l’architecture qui évoque les temples d’Angkor, nous rappelle que nous sommes près du Cambodge que nous ne visiterons pas cette année.
Après le taoïsme, le bouddhisme, nous sommes immergés dans la religion hindouiste. Des sculptures de Shiva, Krishna, Indra et de Vishnu apparaissent sous différentes formes dans la cité. Le lieu est magnifique et offre une vue exceptionnelle. Une source sacrée est présente dans une grotte, elle aurait des vertus miraculeuses et est beaucoup visitée, telle une Lourdes laotienne. Le sanctuaire où l’on voit sur le portique la trinité hindouiste (Shiva, Brahmane et Vishnu) a été transformé en temple bouddhiste dans lequel émerge 3 effigies récentes de Bouddha, mélange historico-religieux étonnant !
Nous rejoignons ensuite notre tuk tuk qui nous conduit dans un bon restaurant sur les bords du Mékong, dans un cadre délicieux où les enfants profiteront des hamacs!
Le lendemain, départ pour le plateau des Bolovens que nous parcourons en van privé en ayant négocié à l’avance nos arrêts. Nous passons la journée à découvrir des chutes d’eau, toutes plus belles les unes que les autres, Tat Fan, Tat Yuang… dans des paysages sauvages superbes. La saison des pluies approchant le courant est déjà fort et certains chemins seront bientôt inaccessibles, noyés sous les rivières…. mais nous sommes passés, parfois sur des échelles en bambous ou de petits ponts de bois ne tenant plus guère !
Nous faisons également une pause dans des cultures de café et de thé et nous arrêtons faire une dégustation de café des Bolovens après en avoir admiré l’impressionnante préparation artisanale (les barista italiens peuvent aller se rhabiller!).
Puis, notre chauffeur nous arrête dans un village Katu et le malaise nous saisit.
Certes, on nous avait prévenu que cette minorité ethnique était très pauvre et que leurs coutumes les amenaient à se marier à 4/5 ans et qu’il ne fallait pas les photographier car ils sont animistes et croient qu’on leur dérobe leur âme en les photographiant, mais l’exposition de leur extrême pauvreté en pâture aux touristes nous a dérangé et nous n’avons fait qu’un petit tour dans le village. Des femmes à demie nues et des enfants fumant des Bang cherchaient à nous vendre des bananes alors que cochons (sauvages?), chiens et buffles circulaient dans tout le village.
Nous sommes arrivés peu après à Tad Lo et demandons au van de nous déposer dans une guesthouse que nous avions repéré: « Palamei Guesthouse ». Nous laisserons les enfants vous la décrire davantage mais sachez qu’entre jungle et rizières, nous ne voyions plus les enfants qu’aux repas car nous étions dans 2 bungalows différents et éloignés de plusieurs mètres. Nous avons diné les 3 soirs sur la grande table de toute la famille lao qui tenait la guesthouse et avec laquelle, nous mettions le couvert, préparions et partagions la repas. Les repas étaient copieux et délicieux et l’ambiance familiale a séduit toute le monde. Nous avons pas mal échangé avec Po qui tient la guesthouse et nous raconte qu’il n’a que 2 filles et qu’il a élevé les autres garçons car ils étaient dans des familles très pauvres.Il souhaite même transmettre à Alec sa guesthouse plus tard.Nous avons aussi discuté avec les voyageurs présents, notamment des suisses partis depuis 5 mois ou une jeune française qui avait travaillé 1 mois bénévolement dans un orphelinat au Vietnam. Nous rencontrons parfois des voyageurs moins sympathiques, comme ces étudiants français s’enorgueillant de leur périple sans aucune ouverture vers l’autre. Et oui, c’est aussi ça de voyager ,on découvre que le Laos est un pays « tendance » au même titre que la Birmanie qu’il faut avoir fait si on veut rester dans le coup!
Mais à Tad Lo, nous découvrons une vie tranquille et rurale au bord du Mékong en cru où les éléphants viennent prendre leur bain, tout comme les moines novices. Nous nous promenons et déjeunons entre les poules, les cochons sauvages ou les chiens galeux qui sont partout! Lors de notre journée en moto, nous approchons davantage ces minorités que l’on a voulu nous jeter en pâture, en parcourant plusieurs villages… encore un concert de « Sabadee » sur la route!
Nous sommes aussi allés dans un lieu particulier qu’aucun guide ne mentionnait. En pleine jungle, un temple est présent, surplombé d’un immense Bouddha. A côté, trône un arbre grandiose, nous apprendrons plus tard par les moines du temple qu’il est plusieurs fois centenaire. Une pancarte indiquant une grotte, nous avons suivi les indications et nous nous étonnons d’un panneau qui mentionnait qu’on ne pouvait la visiter que de 4h à 6H du matin. Notre témérité éprouvée et étant seuls, nous avons commencé la descente vers la grotte… vite stoppée par une impression de suffocation…. une forte chaleur mélangée à du soufre émanait de la grotte!
C’est à ce moment que des moines sont arrivés pour nous aider à remonter (un moine a tendu une main à Clarence qu’il n’a osé saisir car il avait lu qu’on ne pouvait toucher les moines ) mais leur vocabulaire anglais étant aussi limité que le notre en lao, la conversation a été limitée et n’a pu nous apporter plus d’explications!
Le midi nous avons peiné à trouver un restau…. qui souhaitait nous servir. Finalement, Apolline entre dans un restau désert et négocie notre menu avec une dame, qui lui fait visiter sa cuisine! Son fils de 4 ans nous amène nos plats et nous mangeons très bien, seuls sur la terrasse (on commence à être habitué !).
Une averse nous fait écourter notre balade en moto et nous nous arrêtons à l’entrée d’un temple pour nous abriter. Une voiture s’arrêtera en nous voyant avec à son bord une famille allemande partie depuis 7 mois et toute contente de rencontrer une autre famille. C’est vrai que non seulement c’est la base saison et il y a peu de touriste, mais en plus les familles sont des espèces rares avec des étrangers plutôt composés de Backpackers. Nous retrouverons cette famille le soir et à plusieurs étapes de notre périple dans le sud.
Le dernier soir, les enfants entament des parties de Uno ou de sept familles avec les enfants de la guesthouse et échangent leur coordonnées.
Bref, c’est avec regret que nous quittons Tad lo après maintes tentatives des enfants pour nous faire rester quelques jours de plus…
C’est magnifique et j’aurais bien aimé, moi aussi, y rester un peu plus.
Globalement ça semble, pour vous, moins dur qu’au début. Vous n’aurez plus envie de rentrer!
Bises à tous.
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