Après notre séjour à Dalat, nous redoutions le choc d’Ho Chi Minh Ville: on allait passer de la fraîcheur des montagnes à la moiteur de la ville et du calme de la campagne au brouhaha d’une métropole de 8 millions d’habitants… Mais une fois ce choc passé (nous avons quand même eu une traversée à pied d’un grand boulevard assez effrayante, étant frôlés par un flot de motos, voitures et bus), nous avons apprécié le charme particulier de Saigon: mélange de modernité avec des buildings dignes de Manhattan et d’anciens bâtiments de l’époque coloniale, tels que La Poste, construite par G.Eiffel, la cathédrale inspirée de ND de Paris ou l’opéra copié sur l’Opéra Garnier.
Mais Saigon c’est aussi un dédale de petites rues dans lesquelles on découvre quelques vieilles maisons coloniales décaties et une vie trépidante, avec des marchés exubérants aux étals remplis de fruits, légumes, poissons… (le plus impressionnant étant le marché du quartier chinois foisonnant de bruits et d’odeurs), ainsi qu’une animation nocturne qui ne s’arrête pas, depuis la rue jusque sur les toits des nombreux roof top bar d’où la vue sur la ville est superbe.
Dans le quartier chinois de Cholon, où Marguerite Duras venait retrouver son amant (et oui entre Saigon et le delta du Mekong, nous avons suivi quelques traces de Duras) nous avons visité quelques beaux temples taoïstes et bouddhistes, enfumés par l’encens.
Et nous ne pouvions pas passer à Saigon sans faire référence à la guerre. Le musée des souvenirs de guerre nous a particulièrement bouleversé, avec de nombreux témoignages photographiques, parfois insoutenables, notamment sur les effets du napalm et de l’agent orange massivement utilisés par les américains au Vietnam.
Nous avons profité de nos 2 derniers jours, en revenant de Phu Quoc, pour sillonner encore un peu les rues grouillantes de la ville, arpenter les marchés (et devenir les rois du marchandage!) et déguster quelques spécialités culinaires, pour clôturer avec plaisir cette dernière étape de notre voyage en famille…