Après notre passage inoubliable dans les Bolovens, nous poursuivons notre descente vers le sud du Laos pour nous arrêter sur une île, Don Khon, l’une des 4000 îles de cet archipel sur le Mekong entre le Laos et le Cambodge.

Pendant trois jours, nous allons profiter encore un peu de la langueur laotienne, confortablement installés au bord du Mekong, dans ce petit village très calme. Cette fois-ci c’est en vélo que nous circulerons, ce qui nous rappelle un peu notre week-end annuel à l’île de Ré que nous ne ferons pas cette année.

Nous sillonnons donc Don Khon et découvrons ses « cascades », endroits accidentés où le Mekong se transforme en torrent puissant.

Il y a bien quelques « plages » mais en cette période le courant est fort et l’eau boueuse. Nous profiterons donc plutôt de la piscine d’un hôtel pour nous rafraîchir!

Comme désormais chacune de nos sorties en deux roues est assez « physique », ici notre balade en vélo va se transformer en sortie VTT sur de petits sentiers en terre au milieu de la jungle, sentiers bordés d’arbres épineux qui nous griffent les jambes, sentiers ponctués de ponts artisanaux fabriqués avec les restes d’une voie ferrée (construite par les français au début du XXème siècle), que nous hésiteront à franchir tant nous doutons de leur solidité. Alors que nous faisions demi-tour, face à un de ces ponts à moitié écroulé, deux jeunes lao arrivèrent en moto et le franchirent, tels des équilibristes funambules. Ils nous aidèrent à passer nos vélos et c’est ainsi que nous pûmes continuer notre chemin, fiers d’avoir passé avec brio ce qui pourrait être une des plus terribles épreuves de Kho Lanta!

Cela nous permit de découvrir l’intérieur de l’île, ses petits hameaux, ses quelques champs de riz et toujours ces enfants souriants qui saluent notre passage.

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Enfin, Don Khon c’est aussi l’endroit pour aller voir les derniers dauphins de l’Irrawaddy qui vivent au milieu du Mekong. Après un agréable trajet en barque, nous nous arrêtons et soudain voyons sauter 3 dauphins. Nous resterons 1/2 heure à les regarder nager non loin de nous.

À Don Khon nous n’avons pas rencontré que des dauphins car au bout de 2 jours on connaissait presque tout le village, dont Fred un français installé là depuis 2 ans et qui a ouvert un (excellent) restaurant et Tum, une sorte de Kirikou local, petit garçon vif et joueur qui passe son temps à virevolter dans le village et qui a séduit nos enfants.

Nous serions bien restés plus longtemps dans ces 4000 îles à flâner et admirer le coucher de soleil sur le Mekong, mais la fin de notre visa approchant il a fallu se résoudre à remonter à Savannakhet pour y prendre un bus pour Hué, notre prochaine étape vietnamienne.